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A Gotham City les Chauves-souris font déjà la loi !

Les Chauves-souris : un maillon essentiel au coeur de nos écosystèmes urbains

En 2014 déjà, nous évoquions dans ces mêmes colonnes, le rôle important de certaines espèces d’animaux dans le fonctionnement des écosystèmes urbains. Faisant l’objet de nombreuses idées reçue et d’un imaginaire fantastique très développé, la chauve-souris est un maillon important de la biodiversité urbaine.

Cet insectivore ingurgite une grande quantité de moustiques et d’insectes nuisibles… Pourtant, le traitement nocif des charpentes, la destruction d’alignements d’arbres, la suppression des haies, la pollution lumineuse et plus généralement le renouvellement urbain sans prise en compte de la biodiversité, sont autant de causes en lien avec le déclin de cette espèce en milieu urbain.

La Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus)

La Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus)

Leur réintroduction permettrait notamment de luter contre de multiples fléaux urbains comme le virulent moustique tigre, adepte de nos apéros d’été… Les chauves-souris peuvent ainsi dévorer jusqu’à 3 000 moustiques chaque nuit tout en se déplaçant dans un rayon de 2 kilomètre autour de leur abri.

Démoustiquer les villes grâce aux chiroptères c’est le pari que se sont d’ores et déjà lancé plusieurs municipalités.

A Toulouse, une initiative particulière a d’ores et déjà permis l’installation de 35 nichoirs à chauve-souri. Au sein de la Métropole Toulousaine, la mairie de Blagnac fait également confiance aux mammifères en installant une trentaine d’abris spécialement conçus pour les accueillir. Sur le Campus de Rennes, un projet étudiant visant à mettre en place des protocoles d’étude et de sauvegarde des chiroptères qui peuplent la ville, a récemment vu le jour. Enfin, à Grenoble, dans le cadre du budget participatif 2017, un projet Chauve-souri s’est vu allouer un budget de 40 000 euros : quelque 250 gites pour chauve-souris et oiseaux devraient être ainsi construits cette année. Le projet grenoblois porte également sur deux autres espèces urbaines en danger : les hirondelles et les mésanges qui ont aussi un rôle de régulateur sur des nuisibles tels que la pyrale du buis ou la chenille processionnaire.

Bien qu’illustrant également la mauvaise santé de la biodiversité urbaine, tous ces projets sont de bonne augure, et nous montre qu’améliorer le bâti contemporain pour accueillir cette biodiversité est désormais un véritable enjeu. Des mesures pourrait ainsi être proposées dans les documents d’urbanisme pour encadrer l’accueil de la faune dans les nouvelles constructions…

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L'auteur
Edouard Malsch

Urbaniste, Géographe, Co-Fondateur & Community Manager pour UrbaNews.fr.

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