15 49.0138 8.38624 1 1 4500 1 https://www.urbanews.fr 300 0
   
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika lors de l'inauguration officielle du métro d'Alger le 31 octobre 2011

Algérie : le métro enfin inauguré

Le métro d’Alger, en construction depuis près de trois décennies dans la capitale algérienne paralysée par les embouteillages, a été inauguré lundi par le président Abdelaziz Bouteflika qui a profité de l’occasion pour prendre un bain de foule en plein cœur de la capitale.

Ainsi Alger est devenue la première ville du Maghreb à être équipée de ce moyen de transport et la seconde, après Le Caire, sur le continent africain.

Accueilli à la station des Fusillés, dans l’est d’Alger, l’une des dix stations de ce nouveau métro, par des musiciens et des troupes folkloriques du sud algérien et des coups de feu tirés de carabines et de pistolets, le chef de l’État a coupé le cordon rouge placé devant la bouche du métro, sous un lâcher de ballons rouges, blancs et verts aux couleurs du drapeau national.

Il a pris l’escalator, flanqué notamment des ministres du Transport Amar Tou et de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia, ainsi que de son jeune frère Saïd Bouteflika, et s’est arrêté devant un distributeur automatique écoutant les explications de M. Tou.

Transformé en usager, il a passé un billet magnétique par la borne installée avant son arrivée à quai pour prendre le tout premier métro en direction de la Grande Poste, six stations plus loin.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika lors de l'inauguration officielle du métro d'Alger le 31 octobre 2011
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika lors de l’inauguration officielle du métro d’Alger le 31 octobre 2011. Crédits photo : Farouk Batiche / AFP

Le tout sous les caméras, appareils photographiques et carnets de notes de dizaines de journalistes algériens et étrangers, présents dans la même rame, bondée d’invités.

Toute une foule était agglutinée, dès les premières heures, autour de la Grande Poste en attendant le chef de l’État. Les youyous de femmes, signe de joie, fusaient de partout.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika (g) et le ministre des Transports Amar Tou, dans le métro algérois le 31 octobre 2011
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika (g) et le ministre des Transports Amar Tou, dans le métro algérois le 31 octobre 2011. Crédits photo : Farouk Batiche / AFP

Une haie d’honneur de la garde républicaine et des éléments des trois corps d’armée (air, terre, mer) ont rendu les honneurs au président Bouteflika, dès sa sortie du métro sur une artère habillée du tapis rouge en direction de la Grande Poste.

La joie du lancement du métro a été tempérée par le casse-tête de la circulation en cette journée ouvrée : de très strictes mesures de sécurité avaient été prises pour le déplacement présidentiel.

La société RATP-El Djazaïr, créée en 2009 par la RATP Dev (à l’exportation) et au capital à 100% français, est chargée de l’exploitation du métro avec plus de 400 agents. Mais la sécurité sera assurée par quelque 400 agents de police.

Les 14 rames de six voitures fonctionneront de 5h00 du matin à 23h00 (04h00 GMT à 22h00 GMT) sur une longueur de départ de 8,5 km entre la Grande Poste et le quartier Al Badr à Kouba (sud-est).

L’équipement de cette ligne souterraine -voie ferrée, matériel roulant, poste de commande et aménagement intérieur des stations- a été confié aux sociétés Siemens France, Vinci et CAF.

La campagne de publicité pour le métro, qui sera ouvert au public mardi, indiquait que le prix du billet avait été fixé à 50 dinars, soit 0,50 cent d’euro au taux officiel, un montant critiqué par la presse car élevé pour les petits ménages.

Amar Tou, le ministre du Transport, a rappelé qu’il s’agissait du prix d’un billet à l’unité, mais qu’un abonnement mensuel permet d’abaisser à quelque « 35 dinars » le prix de la course.

« Le trajet au prix coûtant est en réalité de 84 dinars. Le prix est soutenu par l’État« , a indiqué M. Tou.

« Nous allons aller comme en France pour que le client ne puisse pas souffrir et les entreprises devront aussi aider » leurs employés, a-t-il ajouté.

Le projet avait été suspendu à deux reprises d’abord faute de financements dans les années 80 puis durant la décennie noire. Il a ensuite été relancé pour un coût total jusqu’à présent de 1,2 milliard de dollars.

Des extensions sont en cours de travaux et une deuxième ligne au moins est prévue. D’ici 2020, le métro devrait parcourir 40 km dans Alger, sans compter le développement du tramway, inauguré en mai.

Source : AFP

Billet précédent
Le mardi on lit ! Des villes et des hommes : enquête sur un mode de vie planétaire
Billet Suivant
Abou Dhabi : les projets des musées du Louvre et Guggenheim retardés
L'auteur
Patrick Guyennon

Webmaster d'UrbaNews.fr. Fondateur et curateur de la Revue de Presse UrbaNews.fr. Associé-fondateur et co-gérant d'ATYC. Diplômé de Master 1 en Urbanisme et Aménagement (IUL, UdM). Diplômé de premier cycle en architecture (ENSA Lyon).

6 Commentaires

  • 2 novembre 2011 à 11:23
    Abdou

    Alger n’est pas la seule ville du Maghreb à disposer d’un métro; Tunis dispose également d’un métro léger.

    RÉPONDRE
  • 2 novembre 2011 à 12:53
    Mahieddine

    y’a pas de metro en tunisie c’est un trameway que certain appel metro 😉 en monde arabe y a que l’Egypt et dubai qui disposait d’un metro et mnt l’Algérie

    RÉPONDRE
  • 2 novembre 2011 à 13:24
    azaiz

    @ Maheidine : en tunisie ily’a le tramway au centre ville et le metro auxx bn lieux sud et nord et dans l’est de tunisie entre sousse et mahdia et le train normal et le train Expresse

    RÉPONDRE
  • 3 novembre 2011 à 00:55
    razor

    le métro du Caire a était construit sous le mandat anglais , Dubaï n’a pas de métro mais une ligne comme le orlyval.
    Alger est la seule ville en Afrique et monde arabe a l’avoir construit avec ses sous.

    RÉPONDRE
  • 5 novembre 2011 à 15:46
    azaiz

    non en tunisie il y’a le métroo avant les années 70 aux ville de sahel tunisien et noubliez pas ke vous en algerie ke ce projét déja réglé depuis 30 ans

    RÉPONDRE
  • 27 mars 2012 à 01:43
    Cocacolique

    Azaiz, ce que tu appelles Metro, et qui relie Sousse à Monastir via l’aéroport et le quartier industriel Sidi Abdelhamid, est un réalité un vulgaire train de banlieue.

    Un métro, c’est quand les trains sont au coeur de la ville, avec une partie souterraine, et sans caténaire ni passage à niveau. Le réseau de Tunis a des passages à niveau bien qu’il ait aussi des parties en tunnel : c’est un tram.

    RÉPONDRE

Soumettez votre commentaire