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Les Jeux Olympiques, générateurs de villes fantômes

Le stade de softball du complexe d'Hellenikon - REUTERS/Yannis Behrakis

Souvent accueillis avec ferveur, les JO se révèleraient-ils être plus souvent un fléau qu’une chance pour les villes hôtes? Souvent critiqués pour l’ampleur déraisonnable des travaux à accomplir, comme pour les dépenses pharaoniques qu’ils entraînent , les Jeux Olympiques engendrent également de véritables dents creuses dans les villes, des espaces désertés dont la seule raison d’être aura été d’accueillir, l’espace de quelques semaines, cet événement international.

Sotchi 2014 : trois semaines d’effervescence, et puis le silence

La critique est d’autant plus vive que le phénomène devient plus flagrant avec les éditions les plus récentes. Alexander Belenkiy, photographe russe, est frappé de découvrir que de Rosa Khutor, l’un des principaux sites des JO d’hiver de Sotchi ayant eu lieu il y a seulement 6 mois, il ne reste plus qu’une ville fantôme promise à la ruine si la fréquentation reste inexistante. Ses photos parlent d’elles-mêmes : places flambants neuves, restaurants et autres infrastructures désespérément vides. Un divertissement éphémère qui laisse un goût amer.

10 ans après les JO d’Athènes : ruines et sites fantômes

Pendant ce temps à Athènes, dans un pays plongé dans une profonde crise économique et sociale, les éclats des JO de 2004 semblent maintenant bien loin, et ses installations, des pans entiers de la ville, tombent tristement en ruine. Paysages à caractère quasi post-apocalyptique, l’événement sportif semble avoir eu lieu dans une autre ère.

Devant les effets destructeurs des Jeux Olympiques sur les villes, ne serait-il pas opportun de repenser l’organisation de cet événement sportif, afin de diminuer l’importance des constructions et leurs effets néfastes, ou encore de mieux penser sa gestion post-événement, afin de retrouver une utilité à ces infrastructures ? Du Brésil à Londres, les pistes se multiplient pour trouver une nouvelle vie à ces constructions exceptionnelles et ne pas figer des pans de ville dans le temps.

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