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Ces Gratte-ciel de la crise

Une étude publiée mercredi par la banque britannique Barclays analyse la construction de Gratte-Ciel comme un signe précurseur des crises financières.

Si la conclusion de cette étude n’est pas vraiment une nouveauté, (voir le « Skyscraper Index » élaboré par Andrew Lawrence en 1999) il convient tout de même de s’y intéresser, celle-ci pointant du doigt la Chine et l’Inde comme de potentiels pays à risques. Selon les auteurs du rapport, la Chine compte 53% des gratte-ciel en construction dans le monde. Du côté du voisin Indien, ce n’est pas moins de 14 tours qui sont actuellement en chantier, dont la deuxième plus haute tour du monde, la « Tower of India » (700 mètres) qui devrait être inaugurée en 2016. Si l’on suit la logique « construction de gratte-ciel = problèmes économiques », cette explosition asiatique des mises en chantier de constructions pharaoniques risque une nouvelle fois de mal se terminer.

Le Burj Khalifa – Symbole de la crise de Dubai

Le lien mis en lumière dans cette étude est aisément illustré dans l’histoire relativement récente des gratte-ciel : le Chrysler Building et l’Empire State Building, mis en chantier durant les années folles et achevés en 1930 et 1931, en pleine dépression américaine. Idem pour les deux tours jumelles du World Trade Center construites au début des années 1970 et précédant le choc pétrolier de 1973. Dernier exemple en date, la plus haute tour du monde (828 mètres), le « Burj Khalifa », achevé en 2010, et devenu le symbole incontestable de la crise immobilière et financière qui frappait l’émirat à la même époque. Comme l’indique l’étude, les gratte-ciel sont en effet souvent le symptôme d’une bulle immobilière plus large qui touche l’intégralité d’un pays et « reflètent une mauvaise affectation du capital ainsi que l’imminence d’une correction économique. »

Barclays prévoit une possible « correction économique pour les deux plus grandes économies d’Asie dans les cinq prochaines années. »

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