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L’urbanisme ne veut pas des urbanistes

SOIT d’un titre ou diplôme délivré par l’Etat d’un niveau équivalent ou supérieur à cinq années d’études supérieures après le baccalauréat, en lien avec l’une des cinq spécialités mentionnées dans la brochure et sanctionnant une formation à caractère scientifique ou technique (1)

Voici ce qui m’était demandé dans le formulaire d’inscription, que j’ai renvoyé au Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale du Nord, suite à ma préinscription en ligne pour le concours d’ingénieur territorial spécialité Urbanisme, Aménagement et Paysage, session 2011.

J’envoie donc mon diplôme de Master EUROSTUDies (EUROpean Studies for Territorial and Urban Development) obtenu en 2008 à l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de Lille (IAUL). Ce diplôme atteste donc de 5 années d’études après le bac sanctionnant une formation à caractère scientifique dans la spécialité mentionnée.

A partir de ce postulat, je me demande pourquoi j’ai reçu une lettre, datée du 02 mars 2011, du Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale du Nord me demandant de remplir les conditions suivantes :
–  « être titulaire du diplôme d’ingénieur, d’architecte, ou de géomètre-expert. »
En dessous on me précise la chose suivante : « Si vous possédez un autre diplôme de niveau équivalent, avec ou sans expérience professionnelle, il vous est vivement conseillé d’établir rapidement une demande REP/RED (reconnaissance de l’expérience professionnelle ou reconnaissance de diplôme) auprès d’une commission du C.N.F.P.T, différente géographiquement, selon la spécialité que vous avez choisie au moment de l’inscription« .

Plusieurs incohérences me dérangent dans cette histoire :

Je n’abandonnerai pas, je vais présenter mon dossier devant la commission d’équivalence des diplômes et prouver par mon expérience professionnelle (en tant que contractuel dans le domaine public pour les projets de l’ANRU) que je mérite de devenir ingénieur territorial, ou au moins de présenter ma candidature, et ainsi travailler au service du public pour mener des missions nécessaires et indispensables au développement de nos territoires.

Nous diplômés des Instituts d’Urbanisme français, nous sommes assez qualifiés pour être contractuels dans la fonction publique mais non pour être titularisé. Il y a ici une incohérence.

 

 

Absurdité urbaine © Alex MacLean

 

Le CNJU (Collectif National des Jeunes Urbanistes) se bat depuis longtemps pour remédier à ce problème majeur pour l’urbanisme et l’aménagement du territoire en France. De nombreux soutiens politiques de premier rang adhère à notre combat, une pétition en ligne a déjà récolté plus de 5700 signatures, et pourtant rien ne bouge.

Je vous ferai part des suites de cette péripétie dont je me serait passé volontiers. Et comme le dit Monsieur Hessel : Indignez-vous.

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