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Gossip Urbain : Indignez-vous !

Un « gossip urbain » est l’urbanisme de comptoir, le genre que l’on entend chez sa coiffeuse, son banquier ou lors d’un apéro chez le voisin ou ses amis. L’idée de ce post m’est venu justement en sortant de chez ma banquière avec qui la conversation ne portait pas sur mon compte en banque mais sur les problématiques du périphérique parisien, du Grenelle 2 ou encore du projet Grand Paris.

Depuis toujours, chaque individu a besoin d’exprimer son point de vue dans n’importe quel domaine. Ainsi, tout au long de sa vie, l’homme développe une culture générale portée sur des lectures, des expériences personnelles, des discussions… Aujourd’hui, grâce à la magie d’Internet, notre génération d’hyper-connectée que j’aime tant, acquiert de façon accélérée cette culture et ne se gène pas pour s’octroyer  des talents d’urbaniste, sociologue, architecte, historien, écrivain, journaliste ou encore de critique littéraire, gastronomique, cinéma, politicien, photographe, bref tout et n’importe quoi. Et bien oui, avec Wikipedia n’importe qui peut écrire n’importe quoi, avec les applications « CityStory » ou « FarmStory » n’importe qui peut se créer la ville ou la ferme de ses rêves. Internet rend accessible tous les métiers du monde à n’importe qui, et le monde adore ça. On en parle tous les jours au bureau, chez son coiffeur, au restaurant, au bar, et, comme moi, chez son banquier.

Par exemple, à propos de la violente catastrophe du 12 janvier 2010 qui a frappé et totalement réduit en miettes Haïti, additionné de l’épidémie de choléra, ma banquière se réjouissait à l’idée de connaître LA solution miracle. Je cite : « Il suffirait de réaliser un Masdar autour de l’Île, pour un développement fondamental et durable en même temps. J’ai lu quelque part que le projet Masdar Initiative ne coûterait que 21 milliards de $. En Haïti, ils en réclament 15 chaque année pendant 5 ans ! Et on voit bien que les travaux n’avancent pas. Alors, avec des amies on avait penser à supprimer l’Île, faire des habitants de Port-au-Prince des réfugiés climatiques et les loger dans une toute nouvelle Île du style Masdar. » A vomir, n’est-ce pas ? Seulement voilà, la société d’aujourd’hui en parle, Haïti est au coeur des discussions de comptoir et chacun ressent le besoin d’exprimer sa solution-type à l’autre.

Bref, voilà ce que je lui ai répondu : « Masdar est une eco-ville concept réalisée uniquement pour 50 000 habitants, où seuls « the best people in the world », comme l’acclame le spot publicitaire, sont en mesure d’y habiter, travailler et de s’y divertir. Rien que l’aire urbaine de Port-en-Prince correspond à 2 300 000 habitants ! C’est autant que Paris ! Vous imaginez supprimer Port-au-Prince pour la remplacer par — je marque un temps pour effectuer le calcul : 2.300.000/50.000=46, ok — 46 Masdar ?!! Cela ne coûterait plus ‘que’ 21 milliards mais bien — même temps de calcul : 46×21=966 — 966 milliards de $ !! Une solution bonne pour les lecteurs de Glamour, Voici ou Gala… Mais sérieusement, STOPPONS LES GOSSIP URBAINS ! » Fin de citation. Autant dire que j’y suis allé un peu fort. Pauvre banquière. Toute pleine de bon sentiment, celle-ci a finalement sorti ses papiers d’ouverture de compte, me les a fait signer, m’a gentiment raccompagné à la sortie, sans dire un mot. C’était dur. Je venais de rompre une interaction qui était pourtant plaisante. Mais j’ai réussi à m’ « INDIGNER » !

Quelque part en Haïti aujourd’hui.

Masdar-Institute. ©Foster+Partners

Indignez-vous !

Vous en avez sans doute entendu parler en cette rentrée 2011, Stéphane Hessel, ancien résistant de 93 ans, publie Indignez-Vous!, un ouvrage de 24 pages qui devient rapidement un best-seller – il a déjà été tiré à 500 000 exemplaires. Il y dénonce les écarts de richesses grandissants, le manque d’humanité envers les sans-papiers et les Roms, la dictature des marchés financiers et les acquis sociaux de la résistance, comme les retraites ou la sécurité sociale, bradés par le gouvernement. Ce que j’aime dans ce petit livre, c’est qu’il est modulable à la sauce de chacun. Nous pouvons, ainsi, tous nous indigner sur un thème qui nous est cher. Certains s’indigneront contre la politique de notre petit Nicolas, j’ai décidé, vous l’aurez compris, de m’indigner contre les « Gossip Urbains » !

Les « gossip urbains » méritent clairement que l’on s’indignent. Nous autres enfants de l’urbain, défendons nos valeurs dignes de ce nom ! Exactement comme les journalistes de la presse écrite l’ont rencontré il y a quelques années de cela avec l’arrivée de Wikipedia sur Internet, notre métier risque d’être banalisé et vulgarisé par la montée en puissance des applications smartphone ou autres « serious games » liées à l’écologie, l’urbanisme et l’architecture ! Aujourd’hui, encore un peu trop cul-cul, ces « jeux sérieux » proposent de construire sois-même une ville merveilleusement respectueuse de l’environnement. Le but ultime est de sauver le monde, bien sûr ! Je m’indigne aussi profondément contre les publicités automobiles comme celle de Nissan JUKE, où les transports en communs sont fait pour les rats, et où la voiture électrise tout sur son passage. Regardez plutôt.

Il y a aussi le film « Home » de Yann Arthus Bertrand, au passage financé en grande partie par le Qatar, ou encore notre cher Nicolas Hulot qui « menace » de se présenter aux élections présidentielles pour une France plus « verte », je trouve ça pathétique. Alors oui, c’est vrai, ce joli bouquet de « green washing » a quand même l’avantage d’éveiller une certaine conscience écologique chez la ménagère de moins de cinquante ans. Mais l’expérience réalisée au près de ma banquière m’a appris une chose fondamentale, la conscience écologique nourrie par ses hommes et ses publicités s’avère être dangereuse !

Mobilisez-vous !

La bonne parole est entre vos mains, ou peut-être entre celles d’une nouvelle génération de « serious games », comme Ecoville et Clim’City. Là où ceux-ci innovent, c’est que le « joueur » doit, en construisant son eco-ville, tenir compte d’un budget restreint, de sa population, des systèmes socio-techniques urbains (transports, déchets, énergie, accès à l’eau, …), du taux d’emplois, et autres statistiques liées à la ville.

Voilà, demain tout le monde sera apprenti-urbaniste, s’il le veut, car il le pourra. Qu’en pensez-vous ?

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L'auteur
Bruno Morleo

Rédacteur et associé / Diplômé en Master Génie Urbain, spécialité développement urbain durable - Chargé de mission Développement Durable au sein d'une collectivité territoriale.

14 Commentaires

  • 13 janvier 2011 à 14:01
    Wéry Aurélien

    Le problème de l’urbanisme, si toutefois c’est un problème, c’est que ce n’est pas une science…

    à partir de là, la légitimité même d’un urbaniste pour « faire la ville » peut être largement ouverte à commentaires…et les gens ne perçoivent que les problèmes urbains de leur propre quotidien, pas tant les réussites urbaines, donc sont plus à même de vouloir proposer des initiatives (parfois complètement farfelues!) pour résoudre tel ou tel problème ne fonctionnant pas à leurs yeux, sans prendre en compte le processus complexe de la ville et de l’intérêt général que les urbanistes sont sensés défendre et intégrer à leur réflexion (ce n’est d’ailleurs pas toujours le cas…)

    « La bonne parole est entre vos mains », je ne sais pas…toujours est-il que c’est peut être parce que, justement, nous sommes dans une « génération d’hyper-connectés grâce au web », dans un monde de plus en plus virtuel, que nous en sommes aveuglés et que nous oublions les fondamentaux, le monde réel, et les possibilités de l’homme…Les gens continuent de penser par exemple, qu’en étant informé après avoir regardé les terribles photos et qu’en rejoignant le groupe « Soutien aux sinistrés d’Haïti » sur Facebook, ça va améliorer le quotidien des haïtiens sur place, et que les gens vont se sentir bien mieux, la conscience d’avoir agi, en ayant rejoint ce dit groupe…
    et sur ce point, les films de N. Hulot et Y-A Bertrand sont effectivement là pour dénoncer cette virtualisation progressive du monde…normal donc que des esprits doucement bercés et endormis se proposent d’imaginer des solutions à tout.

    Indignons nous aussi contre le monde virtuel, qui ne fait que de « déconnecter » l’homme de son milieu, à isoler les individus (le réseau social Facebook, c’est bien, mais le quotidien qui fait le lien social, c’est quand même de pouvoir d’abord parler à ses voisins…)…

    Aurélien Wéry, urbaniste

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    • 14 janvier 2011 à 09:39
      Bruno Morleo

      Mais alors, devons-nous remettre en cause la concertation public lors d’un projet urbain durable quel qu’il soit ? Bien sûr, et je sais que vous me suivrez sur ce point, les études sociologiques et anthropologiques sont des outils bien plus intéressant que la concertation public, ou les commérages entre voisins ou chez son coiffeur, n’est ce pas ?

      Donc arrêtons de se « concerter » avec le public, celle-ci ne concerne d’ailleurs qu’une petite poignée de gens, souvent incompétents, qui ne connaissent pas toutes les variables et tous les indicateurs à prendre en compte dans un projet.

      Par contre, il est important de savoir de quoi a besoin la population du quartier dans lequel l’urbaniste agit. D’où la pertinence d’une enquête sociologique sur le terrain, sur un large échantillon, muni d’outils comme un questionnaire, ou des actions locales d’informations etc. etc.

      En terme, notre boulot est de définir une problématique urbaine et d’y répondre de façon pertinente, efficiente et durable, non ?

      Enfin, je n’interdit pas de parler à ses voisins ou chez son coiffeur, au contraire, je dis juste qu’il peut être dangereux pour la société qu’elle puisse penser avoir les solutions sans connaître les questions.

      Comme le dit Roçé : « vous avez des réponses, j’ai des questions pour elles.. »

      Alors à l’avenir, chez son coiffeur on s’en tient à Eva Longoria et pi c’est tout !

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  • 13 janvier 2011 à 14:26
    Le Blog Urbain

    Je pense que le problème du « Gossip urbain » (j’adore le terme) est que tout le monde vit et/ou travaille en ville donc chacun pense savoir ce qu’il faut faire pour l’améliorer.
    C’est un peu comme l’école, on y est tous allé donc on se permet de dire aux profs comment ils doivent enseigner.
    Même si l’urbanisme n’est pas une « science », être urbaniste est un métier qui s’apprend et qui se perfectionne, nous avons une expertise que d’autres n’ont pas.

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  • 13 janvier 2011 à 15:59

    Le problème, c’est surtout que des « experts » (architectes, urbanistes, élus, voire journalistes, etc.) aient parfois trop peu de recul pour se rendre compte qu’ils tombent en plein dans le « gossip urbain »…

    PS : inutile de préciser que j’ADORE l’idée des « gossips urbains », je pense 🙂
    Par contre, je suis moins convaincu par la logique du billet… Pour moi, dénoncer les gossips, ce n’est pas forcément s’indigner… Enfin, c’est une question de point de vue 🙂

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    • 14 janvier 2011 à 09:42
      Bruno Morleo

      Dénoncer est le premier pas vers l’indignation… Après Indignez-vous, Mobilisez-vous ! Ce post viendra, t’en fais pas !

      PS : Mister pop-up, j’attends ton hip-hop avec impatience…

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  • 14 janvier 2011 à 13:30
    Alpha

    Haha, c’est vrai qu’on doit tous entendre ça quelques dizaines de minutes après le « Et toi, tu fais quoi dans la vie ? »
    Les gossips urbains en eux-mêmes ne me gênent pas, chacun à son avis et a le droit de le partager, mais c’est surtout la manière avec laquelle les propos sont énoncés qui me dérange.
    Alors que certains proposent et s’interrogent « Pourquoi ils ne feraient pas ça » ou « Penses-tu que cette idée marcherait ? », d’autres sont catégoriques et se permettent même des jugements du style « ils sont complétement stupides, il faut faire ça » etc.

    Et Bruno, je te trouve un peu catégorique sur les concertations, mais c’est un débat très intéressant… Même si on croit savoir ce qui est bon pour les habitants(de ton point de vue, via les sociologue urbain et psychologue urbain) doit-on le leur imposer, même au delà de leur volonté ? Cette idée se rapproche tout de même de la vision de le Corbusier avec ses machines à habiter et du modèle progressiste…

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    • 14 janvier 2011 à 22:40
      Bruno Morleo

      Un projet « développement durable » sous entend une concertation avec le public, c’est d’ailleurs un des critères des 14 cibles des conceptions HQE… Soyons clairs, cette concertation n’est jamais véritablement pris en compte !

      Ce n’est qu’une façon de légitimer un projet d’eco-quartier auprès des habitants qui vont l’utiliser ou de ceux qui vont vivre autour, etc. Au final, c’est faire du Le Corbusier sans être à ce point extrémiste.

      Mon point de vue, justement, est de prendre en compte les problèmes existants des usagers et non pas les solutions dont ceux-ci proposent !

      Une enquête aboutie sur le terrain a le pouvoir de prendre en considération plusieurs critères sur les modes de vie de l’usager, d’avoir une analyse transversale.

      L’enquête permet à l’urbaniste de se poser les bonnes questions, dresser la bonne problématique, et ainsi apporter les meilleures éléments de réponse et perspectives de développement, et ce, de façon beaucoup plus représentative du territoire d’étude qu’une simple concertation publique.

      Oui à donner la parole aux usagers afin de connaître leurs revendications, non à leurs laisser décider des actions à mettre en place afin d’y répondre !

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  • 15 janvier 2011 à 00:48

    J’avoue ne pas être complètement d’accord non plus avec ta vision de la concertation, qui généralise finalement une réalité évidente, celle de la concertation de façade.
    Personnellement, j’ai eu la chance d’avoir une petite expérience en terme d’écoquartiers (vision large sur 15 projets Rhônalpins), et il s’avère que la concertation, quand elle était bien faite (c’est à dire quand elle n’était pas sur le schéma exposés+10 minutes de questions+buffet) était au contraire très fructueuse.

    Un exemple assez intéressant, dans l’un de ces quartiers, les aménageurs avaient prévu un plan masse orienté nord-sud (l’écologie semble justifier certains retours en arrière), et ce sont les riverains qui ont fait remarquer qu’en tenant compte des vents dominants, les futurs habitants auraient dû préparer un bon stock de pulls. Le projet a été modifié en conséquence. Preuve que les urbanistes non plus ne maîtrisent pas toutes la variables 😉

    Et les personnes présentes lors des séances ne sont pas si incompétentes que ça. En général, il semble même y avoir une constance : au moins un artiste maudit et un ancien ingénieur dans l’assistance, près à tirer à vue à la moindre incohérence.

    Finalement, comme l’évoque Philippe le problème c’est quand ce sont des professionnels de l’urbanisme qui sont porteurs de discours flous et/ou approximatifs.

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    • 27 avril 2011 à 13:56
      crozier denis

      tout à fait d’accord…le problème ce n’est pas la concertation, c’est la manière dont elle est mise en œuvre aujourd’hui dans la majorité des cas. Ce qui me dérange, ce n’est pas que tout à chacun est un avis sur tout, bien que ces personnes confondent « connaître » et « comprendre », c’est cette pseudo concertation qui se résume à de l’information (souvent lacunaire). On considère, en France en tout cas, que la concertation c’est compliqué, cela coûte de l’argent pour aboutir à plus de problèmes que de solutions. Ah, vivement le jour où on arrivera enfin avoir une véritable approche systémique, où on n’abordera pas chaque facette d’un projet les unes après les autres en y répondant par un empilement de solutions MAIS par UN PROJET.

      PS: vivement le jour où la culture architecturale et urbaine sera enseigné à l’école

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  • 25 janvier 2011 à 13:04
    blutch

    « Gossip urbain » me plaît bien. C’est sûr, dans un salon de coiffure ou au bistrot on peut entendre des énormités, ceci étant tout le monde s’y prête à un moment ou à un autre. Nous sommes urbanistes alors cela nous choque quand ces théories farfelues concernent l’aménagement urbain, mais qui peut dire que nous ne nous prêtons pas à notre tour à de grosses énormités, avec plein d’assurance, en politique, en sports, en histoire, en bricolage, en mode, ou je ne sais quoi encore… Par conséquent ne soyons pas trop prétentieux non plus. Surtout que les urbanistes ne détiennent pas non plus LA vérité. On a eu notre lot d’erreurs par le passé, et on en commettra d’autres encore.
    Sur la concertation je ne suis pas loin de l’avis de Bruno. Bien souvent cela se résume à une mise en scène de communication, où les riverains viennent avertir qu’ils ne veulent aucun changement et autres potentielles nuisances. Ceci étant cela a son rôle aussi. Genre mettre un peu d’eau dans son vin pour éviter des batailles juridiques…

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  • 10 septembre 2012 à 11:03

    Je ne pense pas que le problème évoqué provienne du développement d’une culture, certes simplifiée, de l’urbanisme à travers ce qu’on peut lire sur internet, ou pratiquer à travers des jeux vidéo.

    Je pense que le problème c’est tout simplement qu’il y a des gens prétentieux qui croient tout savoir, et d’autres qui sont capables de faire la part des choses, de prendre du recul par rapport à ce qu’ils lisent ou entendent, et d’éviter les raisonnements simplistes.

    Tu parles d’ailleurs d’urbanisme de comptoir : les comptoirs n’ont pas attendu internet pour devenir le réceptacle de toutes les disciplines intellectuelles à l’emporte-pièce, telles la philosophie de comptoir.

    Il y a toujours eu et il y aura toujours des personnes qui ne peuvent s’empêcher d’avoir un avis sur tout et n’importe quoi, parce que ne pas avoir d’avis, ne pas savoir, ça leur apparaît comme une faiblesse.
    A partir de là, que faire ? Renier les apports d’un accès facile et universel à la culture, qui permet au moins à tout le monde de se documenter sur tel ou tel sujet ? Considérer que ce serait mieux si tous les ignorants restaient condamnés à être ignorants, en espérant qu’ils diraient/penseraient moins de conneries ?

    Je crois au contraire que plus les idées, les concepts, même simplifiés, sont faciles d’accès pour le commun des mortels, plus le débat public pourra se développer de façon intelligente, chacun ayant un peu plus de chance de comprendre de quoi parle l’autre.

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