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Bientôt, le logement lowcost contre la crise?

Le logement deviendra-t-il bientôt, au même titre que la voiture ou l’avion, un produit lowcost ? C’est en tout cas ce que laisse penser l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), qui préconisait ce jeudi, le développement d’une filière industrielle de l’habitat préfabriqué capable de répondre à la demande et de combler la pénurie estimée entre 500 000 et 1 millions de logements.

Pour diminuer les coûts liés au logement et surtout résorber la crise qui touche le secteur de manière chronique, les propriétaires réunis au sein de l’UNPI ont récemment défendu l’idée d’une nouvelle filière industrielle capable de soutenir la production de logements et d’immeubles lowcost fabriqués en série à l’image  unités de vie ou des modules préconstruits. Avec ce type de démarche, on pourrait espérer réduire quasiment de moitié le coût de construction, de 1600 euros le m²  en moyenne actuellement, à 900.

« La question est simple: voulons-nous des logements parfaits, avec des centaines de milliers de demandeurs de logements ou voulons-nous mettre en oeuvre des moyens pratiques nouveaux pour répondre aux besoins? »

Derrière les propos de l’UNPI et le discours de son Président, Jean Perrin, l’idée qu’il faille s’engager sur une nouvelle voie, celle de « l’habitat essentiel » (du nom du rapport de l’UNPI), n’est pas sans rappeler les préoccupations et la course aux logements d’après guerre. Une période qui avait vu naître, parfois dans la précipitation, des ensembles de collectifs devenus rapidement précaires et dysfonctionnels…

Côté pratique, le logement lowcost devrait se débarrasser de tout éléments superflus. A ce titre, les ascenseurs, qui constituent souvent des charges lourdes pour les copropriétés, pourraient passer le pas au bon sens et les rez-de-chaussée seraient dans ce cas réservés aux publics dépendants.

Une maison Ikea de type Boklok

Plus généralement, l’UNPI déplore l’accumulation des contraintes liées notamment à l’accessibilité physique des bâtiments, mais aussi aux normes environnementales. Un millefeuille de préalables techniques et sécuritaires qui, selon elle, ne permet plus l’accès au logement « d’une fraction grandissante de la population », et qui, de surcroît, ralentit fortement la mise sur le marché de nouveaux logements.

Source UNPI

Catégorie:Urbanisme
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L'auteur
Josselin Thonnelier

Diplômé de l'Institut d'Urbanisme de Grenoble en Urbanisme et Projet Urbain, de l'Université de Poitiers et de Moncton (Canada) en Géographie et Sciences Politiques.

10 Commentaires

  • 24 septembre 2012 à 11:11

    Le problème c’est qu’une voiture low-cost ça n’engage pas sur une durée très longue, alors qu’un logement c’est pour 20 ans ou plus. A moins que l’UNPI ne veuille coupler son concept low-cost à celui de logements jetables qu’on démolirait et reconstruirait tous les 10 ans ?

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  • 25 septembre 2012 à 10:43

    Il semble que le coût moyen soit déjà bien supérieur à ce que propose certaines sociétés pour des maisons clé en main BBC (1.000€ à 1200€/m2) en ossature bois.

    La question de l’industrialisation ne se pose plus, seul demeure la volonté politique et la capacité à massifier le recours à ces modalités de construction…

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  • 26 septembre 2012 à 17:18
    denis

    Concernant l’empilement des normes, le problème ne vient pas tant de leur norme que de leurs modalités, dans certains cas il sera peut-être préférable de fixer des objectifs plutôt que d’imposer des moyens.

    Concernant l’approche purement financière, parler du seul coût de construction en prix m2 surface plancher me semble une erreur fondamentale. Cela laisse penser que l’urbanisme se résume à une somme de projet individuel et individualiste. L’aménagement est un processus complexe qui souffre de toute approche simpliste. Sans faire ici (dans un commentaire) un développement trop important, pour parler de coût de sortie, j’ai besoin de connaître la situation foncière, l’aménagement des espaces publics, le programme de l’opération, les performances visées, la procédure d’aménagement et les procédure de production immobilière, les subventions publiques (là il faudrait aussi faire entrée les logiques coût global pour les définir)…etc.
    Maintenant, je ne considère par que la ville soit constitué seulement d’une juxtaposition d’opérations immobilières, c’est moins point de vue d’urbaniste sans doute.

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