Habitat d’Urgence à Fukushima

Le 11 mars 2011, le Japon connaissait une des plus grosses catastrophes nucléaires de l’histoire, à la suite d’un séisme de magnitude 9 ayant déclenché un tsunami, qui dévastait en quelques heures, la côte est du pays et entrainait la mort de plus de 20 000 personnes.

Face à cette situation, les missions humanitaires ont agi dans l’urgence pour aider les nombreux sinistrés. Dans la lignée de ceux qui ont organisé et pensé cette aide d’urgence, comme l’architecte japonais Shigeru Ban, de jeunes étudiants en dernière année à l’école d’architecture de Bordeaux ont proposé une solution à la problématique du relogement des sinistrés dans les premiers jours suivant la catastrophe.

Présenté ci-dessous, le projet des étudiants en master de l’ENSAP de Bordeaux : Hélène Bertaud, Sylvain Donadieu, Sébastien Gafari, Hélène Grialou, Maindi Murua Berra, Guillaume Royer.

« Dans le cadre du module d’architecture, nous avons effectué un travail de groupe sur l’habitat d’urgence. Notre stratégie a été de prendre en compte les différentes étapes de l’urgence, des tous premiers jours aux semaines qui suivent la catastrophe. »

Nous avons concentré notre réflexion sur l’optimisation des moyens et des infrastructures en cas de catastrophe. Nous sommes partis sur la base d’un équipement public générique qui puissent être réinvesti dans les premiers jours de l’urgence : le parking. Nous avons ainsi décliné tous les avantages et les inconvénients d’une telle infrastructure. Le parking évoque le langage de la logistique routière. Ainsi le projet reprend les éléments issus de la logique de transport et d’optimisation du transport.

En évitant d’employer les matériaux de construction, nous avons construit une cellule type qui s’adapterait à un espace générique. Cette cellule type est constituée d’une structure de tubes en carton récupérés, de palettes récupérées dans l’acheminement de l’aide d’urgence et de cartons issus des colis d’aide d’urgence. Toute la matière acheminée est réemployée. Cette cellule reprend l’espace d’une place de parking soit 12.5m².

Nous avons construit le prototype à l’échelle 1 dans un parking pour confronter le projet à la réalité de la construction. »

L’ensemble des projets recueillis lors de la réflexion d’atelier feront l’objet d’une exposition à Bordeaux dans les prochains mois.

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