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Vers un Urbanisme Crowd-Funded ?

C’est un billet déniché sur le blog Citadia Vision, qui m’aura donné l’envie de revenir sur cette nouvelle tendance qui pourrait bien être celle des années à venir : l’Urbanisme « Crowd-Funded » !

Peut-être avez-vous déjà vu la dernière « pub » réalisée par Google pour la promotion de son navigateur « Chrome » ? Celle-ci décrit l’incroyable « succes story » de la chanteuse Irma, dont le 1er album a été financé en seulement 48 heures par de nombreux internautes, grâce au site My Major Company. (Voir ci-dessous) Cette publicité est une parfaite illustration de cette tendance au co-financement public qui semble aujourd’hui toucher de multiples domaines.

En ces temps de « crise » , l’urbanisme pourrait ne pas être épargné !

Concrètement, l’Urbanisme « Crowd-Funded » correspond à la réalisation de projets urbains co-financés par les citoyens. Un concept basé sur l’idée que l’on paye tous ensemble pour une réalisation que nous plébiscitons, et que les Collectivités ne peuvent (ou ne veulent) pas financer, qui induit donc une participation accrue au processus d’élaboration. Une solution qui pourrait permettre à des projets plus originaux et peut-être plus humains de voir le jour.

On trouve d’ailleurs des exemples particulièrement réussis aux États-Unis ou aux Pays-Bas. A vrai dire, nous l’évoquions déjà l’été dernier sur UrbaNews.fr, sans peut-être même nous en rendre compte, à travers cet article sur  « +Pool », une piscine flottante sur l’East River à New-York… Soit environ 40 000 dollars collectés auprès de 1 203 personnes par le biais du site de Crowd-Funding américain, Kickstarter.com  

+Pool Concept - New York
+Pool Concept – New York

A Rotterdam, un projet similaire, baptisé I Make Rotterdam, et basé sur le Crowd-Funding devrait permettre de réaliser un pont piéton, à un endroit non perçu comme étant stratégique par l’agglomération. Chaque investisseur aura son propre nom écrit sur une des planches de l’ouvrage…

I Make Rotterdam
I Make Rotterdam
I Make Rotterdam
I Make Rotterdam

En France, en revanche, aucun signe (pour le moment) d’une telle pratique appliquée à un projet urbain… Pourtant, l’émergence de ce nouveau modèle pourrait constituer une alternative tout à fait viable, à la construction « classique de la ville », basée sur un processus à grande inertie. Celui-ci étant aujourd’hui essentiellement dépendant de la bonne volonté de décideurs – trop souvent obnubilés par l’électoralisme – et d’investisseurs de plus en plus frileux.

Finalement, c’est peut-être bien dans cette pratique collective de financement que pourrait émerger un Urbanisme 2.0 : un urbanisme participatif, collectif, intégrant une mosaïque d’outils numériques, à toutes les phases du projet ! Du financement à la gestion, en passant par la conception de l’opération, car c’est bien là un point qu’il nous faut souligner : ces différentes expériences de co-financement – qu’elles soient mise en œuvre pour un artiste ou pour un projet urbain – reposent toutes sur la réalisation d’un outil web parfaitement adapté.

Alors en 2012, à vous de créer le web ?… à vous de créer la Ville ?

Source : Citadia Vision / The Pop Up City 

Catégorie:Urbanisme
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L'auteur
Edouard Malsch

Urbaniste, Géographe, Co-Fondateur & Community Manager pour UrbaNews.fr.

2 Commentaires

  • 13 février 2012 à 22:05
    rieu

    en architecture il existe et se développe de plus en plus le mécénat et le mécénat de compétence pour des projets d’équipements culturels jadis entrepris par des collectivités locales (et en tous cas avec des budgets publics). Les finances publiques étant ce qu’elles sont, les besoins restant les mêmes, les montages juridiques se modifient : à partir de biens et moyens privés, les projets se montent tant bien que mal faisant appel ensuite aux fonds publics exclusivement alors sous forme de subventions.

    Ces démarches existent également pour le montage de projets cultuels.

    Maintenant, les montages en PPP (Partenariat Public Privé) ne sont ils pas sur des projets de plus grande envergure, une forme de cette déclinaison qui « pallie » (ou se nourrit) de la fonte des finances publiques (au profit direct et exclusif dans ces cas particuliers de gros groupes financiers) ?

    Dans le cas cité, la différence (et l’intérêt) réside dans le côté « participatif » allié à des échelles de grandes envergures. Affaire à suivre de près !

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  • 10 mai 2012 à 17:08
    Giraudeau elise

    Il ya un projet de la sorte rue de l’ourcq à Paris qui est en cours de réalisation :
    http://www.ecohabitatgroupe.fr/download.php?file…pdf

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