15 49.0138 8.38624 1 1 4500 1 https://www.urbanews.fr 300 0
   

L’aquitaine s’intéresse à la « symbiose industrielle »

Alain Rousset, président de l’association des régions de France et président de la région Aquitaine, qui n’avait pas hésité à dénoncer «l’autisme affligeant de l’État» en décembre dernier à propos de la question de la taxe professionnelle, semble maintenir ses engagements et rechercher de meilleures voies de développement pour l’industrie.

En visite hier à Kalundborg, à 100km de Copenhague, il est ainsi allé juger par lui même de la viabilité du modèle de symbiose industrielle développé depuis 35 ans dans ce parc industriel particulier.

Ce qui donne son intérêt au site industriel de Kalundborg, c’est l’intégration et la coopération poussée entre les différents établissements qui le compose. Interrogé sur le sujet par 20 minutes, l’ex-patron de l’usine Novo Nordisk, orgen Christensen, a résumé le modèle de pensée à l’origine du projet : « Les rejets des uns sont les matières premières des autres ».

Constitué de 5 entreprises proches et à proximité de la ville, chaque établissement fournis à ses voisins les rejets inutilisables par son activité. Les eaux utilisées pour le refroidissement de la centrale, trop chaudes pour être rejetées directement dans la nature sont utilisées par une installation d’aquaculture ; Le Gypse résultant du filtrage des fumées de la centrale sont utilisées par une entreprise produisant des panneaux de construction, le compost rejeté par l’usine de recyclage est transformée en énergie par une centrale au biogaz etc. etc.

Schéma des flux d'échanges au sein du parc industriel de Kalundborg (http://www.systemes-durables.com)

Schéma des flux d'échanges au sein du parc industriel de Kalundborg (http://www.systemes-durables.com)

Les chiffres de 1998 (in LOWE E., MORAN S., HOLMES D., Eco-Industrial Parks : a handbook for local development team) parlent d’un revenu annuel de 10 millions de dollars créés uniquement grace à ces relations symbiotiques, qui permettraient d’économiser 3 millions de mètres cubes d’eau par an ainsi que 20 000 tonnes de pétrole.

Visiblement convaincu par cet « écosystème industriel« , Alain Rousset se dit conscient du bouleversement que cela engendrerait en France, mais semble également convaincu que son application est possible en Aquitaine. Espérons qu’il a raison.

Sources : 20 minutes, systèmes durables, le Figaro

Catégorie:Urbanisme
Billet précédent
Insolite : Un immeuble en forme d’iPhone !
Billet Suivant
La grande pyramide de Paris
L'auteur
Jérémy Berdou

Cofondateur d'Urbanews.fr. Chargé d'études Environnement & Territoire chez Girus Viadeo | LinkedIn

0 Discussion

Soumettez votre commentaire